Du déni à l'envi(e), patrimoine et tourisme à Marseille
Auteur / Autrice : | Pascal Hubner |
Direction : | Daniel Pinson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l'espace, urbanisme |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cité de 2600 ans, Marseille n’a semble-t-il, que peu conservé de traces de son riche passé, et en tout état de cause n’est pas connue comme une ville au riche patrimoine ; or il ne faut pas en conclure que son patrimoine est déficient, mais plutôt méconnu. Ce qui singularise véritablement cette ville à l’histoire tourmentée, c’est d’abord son désintérêt manifeste, jusqu’au Second Empire, pour l’architecture monumentale et grandiose, et par la suite, sa négligence envers un héritage architectural, dont elle n’a pas pris pleinement conscience de la valeur. Les caractéristiques propres de cette cité portuaire, longtemps toute dévouée au commerce et à la transformation de matières premières, expliquent cette situation, tout comme sa large propension à s’opposer à toute forme de développement touristique. En effet, si le tourisme ne s’y est pas développé c’est en raison d’abord du profil de Marseille, peu propice à son essor, mais aussi parce que ses acteurs, comme ses habitants, n’ont pas souhaité favoriser cette activité, bien au contraire. A cela s’ajoutaient encore une mauvaise réputation et une absence présumée de monuments. Or, après un quart de siècle de crise, la cité phocéenne, a, depuis ces dix dernières années, franchement inversé la tendance : attirante, elle s’érige désormais en capitale touristique et semble être « rentrée dans le rang » ; mais, si son patrimoine est de plus en plus remis en valeur, elle ne semble pas fonder ses espoirs, au contraire de bien des villes occidentales, sur la mise en tourisme de son bâti ancien. Mais elle est à la veille d’un événement exceptionnel, qui peut être l’occasion de concilier pleinement patrimoine et tourisme