Thèse soutenue

Étude ethnopharmacologique d'une plante utilisée en médecine traditionnelle cambodgienne dans le traitement de la malaria : stephania rotunda (Lour.) : approche analytique, phytochimique, pharmacologique et métabolique
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Auteur / Autrice : Sothavireak Bory
Direction : Hot BunÉvelyne Ollivier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie humaine
Date : Soutenance le 14/12/2010
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de pharmacognosie - homéopathie (Marseille)
Jury : Président / Présidente : André Pichette
Examinateurs / Examinatrices : Nadine Azas-Kreder, Martine Bues-Charbit
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Geneviève Dijoux

Résumé

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La mise au point et la validation d’une méthode de dosage par CLHP des alcaloïdes majoritaires (cépharanthine,xylopinine, tétrahydropalmatine) de Stephania rotunda sont réalisées. La méthode est appliquée au dosage des alcaloïdesdans différentes parties de la plante. Le tubercule est la drogue végétale la plus riche en alcaloïdes majoritaires, enparticulier en cépharanthine (1%). Le dosage des alcaloïdes majoritaires des tubercules d’origine différente est effectué.La cépharanthine est beaucoup plus concentrée dans le tubercule de Pailin (1,9%). La comparaison de la compositionchimique du tubercule cultivé et sauvage montre des résultats proches. L’isolement de huit alcaloïdes est effectué parChromatographie Flash. Leur structure est déterminée par SM et RMN. La cépharanthine, la xylopinine, latétrahydropalmatine, la palmatine et la roémérine précédemment décrites sont réisolées. La pseudopalmatine, lastéphanine et la vireakine, alcaloïde nouveau, sont décrites pour la première fois dans la plante. L’étude pharmacologiquede S. rotunda montre que la majorité des extraits testés (76%) présentent in vitro une activité antiplasmodiale intéressantesur la souche W2 de Plasmodium falciparum avec une CI50 < 5 μg/ml. La cépharanthine et la pseudopalmatine sont lesalcaloïdes les plus actifs avec une CI50 de 0,7 et 1 μg/ml, respectivement. Les effets sur la croissance in vitro de la soucheW2, des associations alcaloïdes/alcaloïdes et alcaloïdes/molécules antimalariques de référence sont testés. L’étude in vitrodu métabolisme hépatique de la cépharanthine montre la présence d’un métabolite principal M1 cytochrome dépendant.Une importante variabilité inter-individuelle de la formation de M1 est observée. L’étude de la variabilité inter-sexemontre qu’il n’y a pas de différence significative entre homme et femme. Les études in vitro de différentes espècesanimales indiquent une variabilité inter-espèces. L’enzyme responsable de la formation du métabolite M1 est déterminée.Le CYP3A4 est très fortement impliqué dans la métabolisation de la cépharanthine. Enfin, la détermination structurale dumétabolite majoritaire M1 a été réalisée par CDI-SM/SM. Cette étude nous a permis de conclure que la structure dumétabolite M1 correspond à un composé N-déméthylé.