Thèse soutenue

Le mal-développement de l'Équateur : analyse des relations entre santé, éducation et environnement. : le cas de la ville Quito

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Auteur / Autrice : Diana Sarrade Cobos
Direction : Andrés Bansart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue Vivante d'Espagnol
Date : Soutenance le 07/12/2009
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interuniversitaire de recherche sur l'éducation dans le monde ibérique et ibéro-américain (Tours)
Jury : Président / Présidente : Alfredo Gomez-Muller
Rapporteur / Rapporteuse : Françoise Aubes, Anne Collin-Delavaud

Résumé

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Le mal-développement de l’Equateur et de sa capitale est un phénomène complexe qui peut être analysé selon des angles variés. La dimension socio-environnementale, rarement étudiée, vise à remettre en question les études purement économiques en apportant une perspective différente. Cette thèse suit cette approche et repose sur l’analyse de trois facteurs du développement : la santé, l’éducation et l’environnement. Par ailleurs, afin d’appréhender la problématique équatorienne, il est important de revenir sur l’histoire économique et politique du pays. La recherche et l’analyse se concentrent sur la période 1948-2008. Ces années marquent l’intégration du concept de développement dans la gestion étatique par le Président Galo Plaza Lasso et l’entrée en vigueur de la dernière Constitution. L’approche pluridimensionnelle et pluridisciplinaire de l’Ecologie politique permet d’identifier les principales causes et conséquences du mal-développement du pays et de sa capitale, Quito. Après cinquante ans de politiques vouées à la croissance, l’Equateur connaît aujourd’hui une crise sociale, économique et environnementale qui témoigne de l’échec du modèle économique libéral. Fondée sur l’exploitation et l’exportation des ressources naturelles, l’économie équatorienne n’a pas participé à l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble de la population mais à l’intégration du pays dans le commerce international. Ce choix a conduit au renforcement des inégalités sociales et à la détérioration des milieux. L’Etat, soumis aux intérêts de l’élite financière et dépendant de l’économie mondiale, ne s’est jamais engagé dans un processus de redistribution des richesses. L’étude des conditions sanitaires, éducationnelles et environnementales de la société équatorienne ont confirmé son mal-développement. Malgré l’existence d’un appareil légal qui garantit aux citoyens le droit à la santé, à l’éducation et à un environnement sain, les politiques instaurées n’ont pas permis d’assurer à toute la population de bonnes conditions de vie. Dans le processus de développement de l’Equateur et de Quito, ce ne sont pas les lois et les politiques qui font défaut mais les mécanismes d’application. Dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’environnement, les pouvoirs publics agissent le plus souvent en fonction des dispositions internationales. La problématique urbaine, étudiée à travers le cas de Quito, montre les enjeux de la gestion locale. Bien que la ville connaisse d’importantes difficultés pour offrir à ces citoyens une situation de bien-être, les autorités municipales semblent davantage déterminées à poser les bases d’un meilleur développement. Les réflexions menées autour du pouvoir local ouvrent une voie nouvelle pour l’analyse du développement.