Etude d'un virus myxomateux optimisé pour la virothérapie anticancéreuse chez l'Homme
Auteur / Autrice : | Magalie Gretillat |
Direction : | Stéphane Bertagnoli, Christelle Camus |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Microbiologie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le virus myxomateux (MYXV), agent de la myxomatose chez le lapin européen (Oryctolagus cuniculus), présente une spécificité d'hôte restreinte. Bien qu'aucun cas d'infection n'ai jamais été mis en évidence chez d'autres espèces de vertébrés que les lagomorphes, y compris l'Homme, il est capable d'infecter et de lyser les cellules tumorales humaines. En vue d'utiliser ce nouveau candidat viral prometteur contre les cancers colorectaux, pancréatiques et ovariens chez l'Homme, nous avons exploré et optimisé son potentiel oncolytique in vitro et in vivo. Nous avons mis en évidence la supériorité oncolytique de la souche vaccinale SG33 de MYXV, dans sa capacité à se répliquer, à diffuser et à lyser les cellules d'adénocarcinome colorectal, pancréatique et ovarien humains in vitro. L'efficacité oncolytique étant dépendante de la quantité de virus administré, nous avons montré la possibilité de compenser la diminution de l'effet lytique à de faibles multiplicités d'infection (MOI), en l'associant à la chimiothérapie moléculaire induite par le gène suicide FCU1. Par ailleurs, nous avons abordé la possibilité d'améliorer l'apport des vecteurs oncolytiques sur les sites tumoraux in vivo, grâce à une méthode originale consistant à encapsuler les virus dans une matrice de silice biodégradable. Nous avons vérifié l'innocuité de la souche vaccinale oncolytique chez deux espèces de mammifères, la souris immunodéficiente et le macaque rhésus. Enfin, l'étude de l'efficacité anti-tumorale de la souche SG33 a été entreprise dans un modèle murin de tumeurs colorectales humaines sous cutanées.