Bases comportementales et neurobiologiques du conditionnement olfactif aversif chez l'abeille Apis mellifera
Auteur / Autrice : | Edith Roussel |
Direction : | Martin Giurfa, Jean-Christophe Sandoz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences cognitives |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Résumé
Ce travail avait pour but de comprendre comment le cerveau différencie, traite et stocke des informations provenant d'expériences positives et négatives. Nous avons travaillé sur l'abeille Apis mellifera. L'étude de l'apprentissage et de la mémoire chez l'abeille a été auparavant essentiellement réalisée grâce à un conditionnement olfactif appétitif. Nous avons donc développé un conditionnement olfactif aversif qui consiste à associer une odeur et un choc électrique induisant le réflexe d'extension du dard. Les abeilles apprennent à étendre leur dard à l'odeur (I). Ce conditionnement est aversif car il produit un évitement de l'odeur renforcée quand l'animal est placé dans un labyrinthe suite au conditionnement (II). La voie de renforcement aversive dépend de la dopamine, alors que le conditionnement appétitif dépend de l'octopamine. Les abeilles peuvent ainsi gérer simultanément des associations appétitives et aversives au cours du même conditionnement (I). La sensibilité des abeilles aux stimuli inconditionnels appétitifs et aversifs est indépendante chez les mêmes abeilles. Plus une abeille est sensible au choc, mieux elle apprend l'association aversive, de même les butineuses, plus sensibles au choc que les gardiennes, apprennent mieux l'association aversive (III). Nous avons montré l'existence d'un codage olfactif dans la corne latérale (IV). Dans le lobe antennaire et la corne latérale, nous n'avons pas vu de modification induite par l'apprentissage de la représentation des odeurs pendant un conditionnement olfactif aversif (V). Notre étude contribue à une meilleure compréhension des capacités du cerveau à différencier et traiter des expériences positives et négatives.