Le langage de l'Etre chez Martin Heidegger
Auteur / Autrice : | Anne-Marie O'Connell |
Direction : | Jean-Marie Vaysse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie allemande contemporaine |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Résumé
A partir d’un article du linguiste Johannes Lohmann intitulé ‘Heideggers ontologische Differenz und die Sprache’ mettant en évidence la différence ontologique et ses diverses variations à l’œuvre dans les langues naturelles, la présente étude se propose, dans un premier temps, d’articuler cette structuration fondamentale en relation avec la pensée de Martin Heidegger comme fondatrice d’un monde en tant qu’elle est immanente au langage comme site originel de la pensée. La seconde partie s’intéresse à la manière dont Heidegger pense la relation privilégiée qui lie l’histoire de la métaphysique occidentale à la pensée grecque présocratique à partir de l’émergence et de la circulation d’un sens de l’être de l’étant comme traduction et pré-sence, déterminées par la notion centrale d’historialité et de destination, traduction qui trouve tout son sens dans la confrontation avec l’Autre des langues indo-européennes qu’est la langue japonaise telle qu’elle s’énonce dans l’essai D’un entretien de la parole, et qui est avant tout une refondation de ce que les linguistes nomment la 'situation d’énonciation’. Cette dernière, considérée du point de vue du dialogue entre la source de la parole et ceux qui en sont les gardiens, fait l’objet de la troisième partie, qui a pour but de replacer le rapport privilégié entre pensée et poésie sur des bases ontologiques visant à dépasser la métaphysique occidentale et l’obstacle que la logique conceptuelle constitue pour la circulation de la parole, pensée comme sens fondamental de l’Être.