Réponses à la morphine in vivo : adaptations moléculaires et implications de la kinase RSK2
Auteur / Autrice : | Emmanuel Darcq |
Direction : | Brigitte L. Kieffer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Résumé
La toxicomanie est une pathologie chronique et récidivante, caractérisée par une recherche compulsive de drogue, une perte de contrôle de la consommation et une très forte probabilité de rechute. La morphine est à la fois une drogue toxicomanogène et un médicament utilisé pour lutter contre des douleurs sévères. L’action pharmacologique de la morphine est médiée par le récepteur aux opioïdes mu. Au sein du laboratoire, nous étudions les adaptations moléculaires et comportementales qui se développent suite à l’activation chronique du récepteur mu. Mon travail de thèse porte sur les régulations géniques et la signalisation intracellulaire associées à l’activation du récepteur mu in vivo. Une première partie de mon travail de thèse a porté sur les adaptations transcriptionnelles consécutives à l’activation chronique du récepteur mu in vivo. Nous nous sommes focalisés sur les régulations de l’expression des gènes dans deux structures du cerveau encore peu étudiées et impliquées dans les aspects émotionnels de l’addiction (amygdale étendue centrale et hypothalamus latéral) et nous avons opté pour une stratégie à l’échelle du génome. Dans une deuxième série d’expériences, j’ai contribué à une caractérisation moléculaire de l’état d’abstinence. Dans la deuxième partie de ma thèse, j’ai étudié la contribution de la kinase RSK2 dans les réponses comportementales à la morphine in vivo. Cette kinase, potentiellement effectrice de l’activation du récepteur mu, n’a jusqu’à présent pas été étudiée dans le cadre de la toxicomanie. Nous avons étudié des souris knockout pour le gène RSK2 dans plusieurs tests permettant d’évaluer les effets de la morphine, en administration aigue ou chronique. Nos résultats suggèrent un rôle de la kinase RSK2 dans l’analgésie à la morphine et le sevrage.