Synthèse et propriétés physiques d'oligomères conjugués linéaires à base de phényléthynylènes et cycliques à base de déhydrobenzo(-pyrido)annulènes
Auteur / Autrice : | Abdelaziz Al Ouahabi |
Direction : | Paul Baxter, Philippe Turek |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie physique des matériaux |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Résumé
Ce travail est consacré à la synthèse et à l’étude des propriétés physiques d’oligomères linéaires et cycliques conjugués hautement isolés. Le première partie de ce travail décrit la synthèse d’une nouvelle série d’oligophenylèneéthynylènes, isolés stériquement par de multiples fonctionnalisations à l’aide de groupements triisopropylsilyles (TIPS). L’efficacité de cette protection par les groupements TIPS est mise en évidence par RX. Tous les oligomères obtenus sont hautement fluorescents. Les études par spectroscopie d’absorption UV-visible et de fluorescence ont révélé l’absence de phénomènes d’associations intermoléculaires entre ces systèmes en solution diluée. Des études électrochimiques préliminaires ont montré que ces oligophenylèneéthynylènes peuvent être réduits réversiblement. Le dopage chimique par miroir de potassium de ces derniers a montré qu’il est possible de mettre jusqu’à n+1 électrons par oligomère, n étant le nombre de monomères pour les oligomères linéaires. L'étude par spectroscopies RPE et ENDOR des radicaux anions obtenus a mis en évidence une délocalisation électronique dans la totalité de ces systèmes ainsi qu’un état fondamental singulet pour les espèces anioniques paires et un état doublet pour les espèces impaires. La deuxième partie de ce travail consiste en la synthèse et la caractérisation d’une nouvelle classe de déhydropyridoannulènes dont le but de développer une nouvelle classe de matériaux supramoléculaires hybrides organiques/inorganiques. Plusieurs déhydropydridoannulènes ont donc été obtenus. La cristallisation de l’unité déhydro[12]pyridoannulène avec des métaux de transition (MnII, CoII, NiII) a permis d’aboutir à des réseaux de coordinations bidimensionnels hexagonaux dont les structures cristallines déterminées par RX sont identiques et parfaitement résolues. Ces réseaux originaux sont susceptibles de présenter un caractère ferromagnétique et auxétique.