Modulation sérotonergique différentielle de l’horloge circadienne principale entre rongeurs diurnes et nocturnes
Auteur / Autrice : | Marc Cuesta |
Direction : | Étienne Challet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les noyaux suprachiasmatiques (SCN) sont le siège de l’horloge circadienne principale chez les Mammifères. Ils sont synchronisés par divers facteurs, dont la lumière ou la sérotonine. Mon travail de thèse a consisté à caractériser les mécanismes de synchronisation des SCN par le système sérotonergique chez des rongeurs nocturnes (Rat) et diurnes (Arvicanthis soudanais). Mon premier axe de recherche visait à déterminer la diurnalité de l’Arvicanthis soudanais. Chez cette espèce, certains paramètres rythmiques sont bimodaux (activité locomotrice, température corporelle) et d’autres unimodaux (glycémie, léptinémie, 5-HT hippocampique). Dans les deux cas, la phase de ces rythmes est souvent opposée à celle du Rat. Nous pouvons conclure que, malgré une bimodalité partielle, l’Arvicanthis soudanais est un modèle diurne. Mon second axe de recherche portait sur la synchronisation sérotonergique des SCN chez l’Arvicanthis soudanais. Nous avons montré via l’utilisation de fluoxétine, un inhibiteur de recapture 5-HT, que cette modulation sur les SCN et la synchronisation photique est opposée entre rongeurs diurnes et nocturnes. Mon troisième axe de recherche a tenté de résoudre le paradoxe sérotonergique du système circadien du Rat. Nous avons montré que le système sérotonergique induit des effets non-photiques via l’activation des récepteurs 5-HT1A/7 et que les effets de type photique, propres à cette espèce, sont dus à l’activation des récepteurs 5-HT2C/3. L’ensemble de ces travaux a démontré que le système sérotonergique agit de manière différentielle entre rongeurs nocturnes et diurnes, ce qui ouvre des perspectives biomédicales chez l’Homme qui est également une espèce diurne.