Sondes luminescentes à base de lanthanides solubles dans l'eau
Auteur / Autrice : | Pascal N'Guessan Kadjane |
Direction : | Raymond Ziessel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Résumé
La très forte sensibilité des méthodes analytiques basées sur la fluorescence a conduit au développement de nouveaux marqueurs fluorescents pour l’analyse et l’imagerie biologique. Cependant, l’utilisation de ces marqueurs est limitée par des problèmes d’autofluorescence des milieux biologiques et de diffraction de lumière. L’utilisation de luminophores possédant un temps de vie de luminescence long couplé à la détection du signal en temps résolu permet de s’affranchir de ces problèmes et d’augmenter la sensibilité de détection. Les chélates d’ions lanthanides, en particulier d’europium et de terbium, se sont avérés être de très bons candidats, notamment du fait de leurs longs temps de vie de l’état excité. Dans ces complexes l’excitation directe des ions lanthanides étant difficile à obtenir, celle-ci a lieu indirectement par l’intermédiaire de chromophores organiques qui absorbent généralement la lumière UV, créant des risques de photodégradation. Dans un premier temps, ce travail a porté sur la synthèse de ligands organiques et de métalloligands à base de platine permettant d’étudier le déplacement vers le visible des propriétés d’absorption des complexes d’europium. Dans un deuxième temps, nous avons synthétisé des complexes d’europium et de terbium à partir de ligands nonadentade à base de bispyrazolylpyridine et étudié leurs propriétés spectroscopiques (absorption, émission, rendement quantique et temps de vie de luminescence). Ces complexes possèdent de très bonnes propriétés de complexation et de luminescence et la méthode synthétique utilisée permet l’introduction d’une fonction carboxylate, potentiellement activable en ester de NHS pour le marquage covalent de matériel biologique. Certains chélates d’europium ont été testés en imagerie cellulaire et en absorption biphotonique, permettant d’envisager leur utilisation en microscopie à deux photons, par excitation dans le rouge ou le proche infra-rouge. Pour un complexe d’ytterbium soluble dans l’eau et possédant une fonction de greffage, le temps de vie de luminescence très élevé (1,6 ms) permet d’envisager des applications à la détection en temps résolu dans le proche infra-rouge.