Auteur / Autrice : | Gilles Velho |
Direction : | Thierry Petit |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'Antiquité. Archéologie. Histoire |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude a pour objectif de mettre en lumière et comprendre la polysémie des objets orientaux déposés lors des funérailles dans les tombes crétoises entre le XIe siècle et le VIIIe siècle avant notre ère. La première étape est de colliger l’ensemble des exotica importés de la côte levantine, de Chypre ou d’Égypte. Les 365 artefacts ont été rassemblés dans un catalogue raisonné qui suit la réflexion menée en première partie sur l’identification de ces importations orientales dans la culture matérielle crétoise. Ce préalable est nécessaire à une approche contextuelle de chacun des dépôts d’exotica afin de poser les bases d’une approche multi-scalaire et diachronique — celle-ci étant favorisée par le choix des contextes funéraires. Partant des significations économiques, politiques, sociales ou religieuses de ces offrandes singulières, il s’est agi de questionner non seulement les relations des Crétois avec les différentes aires de la Méditerranée orientale, mais aussi d’adopter une approche régionale à l’échelle de la Crète qui a permis également de dresser une typologie des pratiques funéraires crétoises. Les exotica sont ainsi érigés en outils d’analyse et permettent de porter un nouvel éclairage sur les modalités des échanges, et ses conjonctures, entre la Crète et les différentes aires de provenance des objets. Ces artefacts sont également l’occasion de préciser les modes d’acculturation ou encore les pratiques identitaires des élites crétoises ont pu mener à la naissance de la cité. Parmi, ces dernières, il est apparu que les élites de Knossos tiennent une place primordiale au sein de l’île et dans le rayonnement du sanctuaire de l’Ida.