Ennode de Pavie, chantre officiel de l'Eglise de Milan : édition, traduction, commentaire
Auteur / Autrice : | Céline Urlacher-Becht |
Direction : | Gérard Freyburger, Vincent Zarini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'Antiquité |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse sur la poésie religieuse d’Ennode de Pavie (473/4-521), homme d’Église et homme de lettres de l’Antiquité tardive, vise à un double objectif. D’une part, proposer la première traduction française de l’ensemble des épigrammes et des hymnes que l’auteur composa pour l’Église ambrosienne durant son diaconat à Milan. Il n’existait en effet à ce jour qu’une traduction partielle en italien, du reste fondée sur le texte latin édité par F. Vogel à la fin du xixe s. Or ce dernier ne prend donc pas en compte les témoins manuscrits de l’ensemble des opera de l’auteur découverts récemment, ni les nombreuses attestations isolées de trois de ses hymnes, jamais recensées ni étudiées jusque-là, qu’on trouve dans divers livres liturgiques copiés entre le xie et le xve s. En Italie du Sud, entre autres. D’autre part, procéder à une étude thématique et esthétique exhaustive de ses carmina religieux, d’ordinaire assimilés à ses poèmes mondains, et frappés du même discrédit qu’eux en raison de leur écriture maniérée jugée vaine et source d’obscurité. Une telle assimilation est néanmoins réductrice, car les tituli et les hymni en question, en prise, de deux manières distinctes, avec la vie spirituelle milanaise, témoignent d’un réel engagement de la part d’Ennode au service de son Église : en s’effaçant derrière l’évêque alors en place, dont il était le porte-parole, il s’est fait le chantre officiel de l’Église de Milan qui, à la faveur de la paix retrouvée, aspirait alors à renouer avec son illustre passé ambrosien.