Thèse soutenue

Le parcours spirituel de Léopold Weiss-Muhammad Asad, source de sa traduction et de son commentaire du Coran : exégèse et idéologie : lecture critique de : the Message of the Qur'ân
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Auteur / Autrice : Liliane Willefert
Direction : Éric Geoffroy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arabe et islamologie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Strasbourg

Mots clés

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Résumé

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Des articles en allemand et en alphabet gothique expriment Léopold Weiss, juif autrichien, révolté contre le sionisme et l’Occident. Cette biographie (1900-1992) dit d’abord son amour de l’Orient et du journalisme puis sa conversion mystique à l’islam. Son article Moharram, une célébration chiite, et son analyse de la danse des derviches en témoignent. Il devint Muhammad Asad. La langue arabe y contribua. Elle fut nécessaire à son engagement politique. Il voulait libérer l’Orient de l’esprit des croisades occidentales. Il participa à la création du Pakistan, un état idéologique musulman, contesté par l’Europe. Lors de son retour en Occident, la dernière partie de sa vie fut consacrée à traduire et commenter le Coran d’arabe en anglais. Sa mystique et son exégèse joueront sans doute un rôle important pour l’avenir. Mille pages d’exégèse de l’arabe à l’anglais sont la source de la seconde partie, elle vise l’unité de tous les hommes. Elles permettent au lecteur disposant de bases linguistiques suffisantes de suivre et de comprendre l’arabe du Coran, différent de la langue qui a évolué depuis la révélation. Le Coran est pour Asad une totalité cohérente et il critique les doctrines qui l’oublient. Il distingue idéologie et exégèse. En tant que sunnite, il observe des applications des ‘ibâdât (pratiques d’adoration) et des mu‘âmalât (relations humaines), rêvant que les progrès de l’exégèse changent les hommes et les sociétés. Son étude du langage va loin avec son attention aux sens originels des termes et expressions coraniques. Leurs traductions en français dans le Texte et les Documents visent à montrer leurs valeurs symboliques mais Muhammad Asad savait que la révélation était accessible aux mystiques par delà les mots. Il pensait que les principes de la religion participent à l’unité de la révélation sans contradiction avec la charte des Droits de l’homme des Nations unies. Il a dénoncé des interprétations erronées, contemporaines de relations humaines imparfaites, qui masquent la mystique du Message et son universalité.