Vieillissement et atteinte du cerveau : exemple des relations entre l'apnée du sommeil et le syndrome des jambes sans repos, et la diminution du volume de substance grise par une étude Voxel-Based Morphometry
Auteur / Autrice : | Sébastien Celle |
Direction : | Jean-Claude Barthélémy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Motricité humaine et handicap |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Jean Monnet. Faculté de médecine Jacques Lisfranc (Saint-Étienne) |
Résumé
Avec le vieillissement de la population, les pathologies liées à l’âge ont pris une dimension importante en médecine. Nous nous intéressons ici à deux pathologies fréquentes chez le sujet et reliées à des troubles cognitifs : l’apnée du sommeil et la syndrome des jambes sans repos. L’apnée du sommeil est une perturbation de la respiration nocturne se manifestant par des pauses respiratoires cause une hypoxie. Cette hypoxie devrait avoir un retentissement important sur le cerveau. Le cerveau est, de plus, un élément important dans le contrôle de la respiration. Il semble donc essentiel d’étudier les relations entre le volume cérébral et l’apnée du sommeil. De la même façon, le syndrome des jambes sans repos, qui se traduit par un besoin urgent de bouger les jambes, est une pathologie fréquente chez le sujet âgé. L’influence du cerveau, et notamment des structures thalamiques dans cette pathologie semble prédominante. Pour étudier les relations entre ces deux pathologies et la structure cérébrale, nous utilisons une technique de morphométrie automatique, la Voxel Based Morphometry. Cette technique permet de comparer différentes images du cerveau , voxel par voxel, après les avoir normalisées par rapport à une référence et les avoir segmentées en substance grise et substance blanche. Nous avons observé une diminution locale de substance grise associée avec l’apnée du sommeil dans le tronc cérébral, semblant indiquer soit un défaut de la commande respiratoire, soit une sensibilité à l’hypoxie de cette région du cerveau. Nous n’avons pas observé de différence significative de volume de substance grise dans le cadre du syndrome des jambes sans repos.