De l’homme soumis à l’oeuvre révoltée : esthétique du paradoxe dans l’écriture théâtrale d’Arthur Adamov, de Fernando Arrabal et de Roland Dubillard
Auteur / Autrice : | Nolwenn Le Diuzet |
Direction : | Didier Plassard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts du spectacle |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Résumé
Cette thèse propose d’étudier l’esthétique du paradoxe dans l’écriture théâtrale des années 1950 et plus particulièrement celle produite par Arthur Adamov, Fernando Arrabal et Roland Dubillard. Dans une première partie, afin de rendre compte de la complexité du paradoxe lui-même, nous étudions plusieurs de ses occurrences dans la Bible, les sciences et la littérature pour souligner à la fois les impasses que son usage institue et sa profonde potentialité subversive. Puis, au cours des trois parties suivantes, consacrées à l’analyse du corpus, nous distinguons les multiples formes que cette voie modale emprunte. Du processus pragmatique au mécanisme relationnel, en passant par un mode de fonctionnement psychique, le paradoxe parvient à exprimer, à travers une pluralité de refus, une autre vision du monde, et par là même, la singularité de chaque auteur et de leur écriture. Si cette construction à l’encontre des valeurs communes porte en elle une incontestable violence, elle augure également, à la mesure des impasses qu’elle dessine dans la dramaturgie, de profonds renouvellements vis-à-vis du genre théâtral et des relations entretenues entre l’écriture, le réel et la vérité