De la représentation au mythe : l’ambiguïté féminine dans le roman libertin du XVIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Morgane Guillemet |
Direction : | Isabelle Brouard-Arends |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Mots clés
Résumé
Le roman libertin fait l’objet, depuis quelques années, d’un regain d’intérêt de la part de la critique universitaire. Pourtant, l’envisager sous l’angle de la femme et du féminin dans un corpus large, qui recouvre la période courant de la Régence aux premières années du XIXe siècle, permet de jeter un regard nouveau tout à la fois sur ce genre et sur le féminin. Il s’agit de faire se rejoindre ces deux pôles de compréhension de l’imaginaire et de la pensée des Lumières jusqu’ici trop peu mis en évidence dans leur interaction réciproque pourtant très riche. Le roman libertin apporte en effet sa propre réponse, fondée largement sur le corps et sur le désir, à une question qui obséda le siècle qui l’a vu naître et avec lequel il a évolué, celle de la femme. Les imageries, mythes et fantasmes qui gravitent autour du féminin et de la féminité sont ainsi à l’origine de l’ambiguïté féminine fondamentale qui se dégage de la lecture de ces textes puisqu’ils s’affirment tout à la fois dans leurs intentions libératrices et dans leurs tentations normalisatrices. Toujours hésitant entre libération et assujettissement, cette ambiguïté, comme le montre une analyse approfondie de la maîtrise et de ses enjeux qui sont au coeur des rapports entre les sexes et donc de l’opposition féminin/masculin, se lit alors comme une dynamique propre à la mise en scène fantasmatique de la femme et du féminin