Approche de la gestion des cordons littoraux : mise au point et application d’un indice d’érosion (Zone des Pertuis Charentais, France)
Auteur / Autrice : | Jonathan Musereau |
Direction : | Hervé Regnauld |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Résumé
En morphodynamique littorale, les environnements côtiers sont habituellement traités comme des milieux naturels où les interventions humaines sont susceptibles de perturber leur équilibre. Dans ce travail de recherche, une approche différente est adoptée. Il s’agit de décrire des comportements morphosédimentaires en supposant a priori que certaines morphogenèses sont (au moins partiellement) d’origine anthropique. Trois sites représentatifs ont été sélectionnés dans la Zone des Pertuis Charentais : la lagune de La Belle-Henriette, la dune de Saint-Trojan et la plage de Marennes. Sur ces sites, les interactions du passé entre les processus naturels et anthropiques ont résulté sur une progression historique du trait de côte. L’évolution actuelle des conditions environnementales y est perçue comme une contrainte forte, car elle induit d’importants phénomènes d’érosion, notamment lors des tempêtes. Les responsables locaux de l’aménagement du littoral s’interrogent sur la pertinence des méthodes qui leur sont proposées pour prévoir ces phénomènes. Leurs critiques ne portent pas sur la scientificité des modèles mais sur leur mise en pratique. Pour répondre à cette demande sociale en prédiction du dommage, une nouvelle méthode est proposée. Il s’agit d’employer un modèle de comportement pour construire un indice d’érosion localement défini et facile à mettre en oeuvre. Cette méthode est d’abord validée a posteriori à partir de mesures archivées depuis le début de l’année 2003 et à partir du cas de l’ouragan du 27 décembre 1999. Elle est ensuite validée a priori en tant qu’outil de prédiction à l’occasion de plusieurs tempêtes récentes.