La linéarité alphabétique : alphabet grec et formation de la philosophie
Auteur / Autrice : | Jean-François Corre |
Direction : | Nestor-Luis Cordero |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme, des organisations et de la société (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Mots clés
Résumé
La question du rapport de la philosophie grecque à son écriture est reprise, après son élaboration par E. A. Havelock, mais aussi après la mise en cause de l’alphabétocentrisme par J. Derrida. Il faut alors penser l’alphabet grec sans téléologie : en s’attachant à sa forme sans la constituer en fin, en mettant ainsi en évidence sa linéarité singulière. La force de cette forme change la langue qu’elle porte, ce dont témoignent les grammaires du grec archaïque : la prose écrite se constitue comme syntaxe algébrique. Il faut alors voir comment cette syntaxe permet le plan de la conceptualité grecque. Si elle n’a pas encore son langage propre avec Anaximandre, et si Héraclite y résiste, avec Parménide ce plan est assumé : il est constitué. C’est ainsi la linéarité de l’écriture grecque qui aurait dégagé la possibilité d’un tel plan en lui donnant son armature.