Les silences de Heidegger : prolégomènes pour une piété questionnante
Auteur / Autrice : | Eké Wouanssi |
Direction : | Bernard Mabille |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts |
Mots clés
Résumé
Pour Heidegger, la métaphysique est l'histoire-même de l'oubli de l'être depuis son inauguration par les Grecs. Son ontologie fondamentale aura donc pour but le refoulement et la destruction des sciences traditionnelles et surtout la théologie afin de reposer de nouveau la question de l'être. Or, dès l’origine, la question de l'être et celle de Dieu sont inséparables d'où la difficulté pour lui de séparer ou de nommer l'être sans l'identifier à Dieu. Son silence sur sa provenance théologique et son héritage hébraïque, son herméneutique et son langage, loin de nier l'apport actif de l'hébraïsme dans la philosophie occidentale, accentue plutôt ses dettes envers la théologie et l'univers biblique de sorte que sa question de l'être sans Dieu est une variante de la question de Dieu. C'est l'interprétation de ces silences que nous nommons prolégomènes car ils conduisent dans la sérénité du questionnement homme, être, Dieu et parole à leur authentique sens d’apocalypse (άποκαλύπτω) c'est-à-dire dévoilement, révélation, don.