Dans les coulisses de l'autopsie judiciaire : cadres, contraintes et conditions de l'expertise cadavérique dans la France du XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Sandra Menenteau |
Direction : | Frédéric Chauvaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au XIXe siècle, la médecine légale se constitue comme une science à part entière. Dès 1795, après la réorganisation de l'enseignement médical, elle est intégrée à la formation des docteurs en médecine. Les magistrats considèrent que chaque médecin est capable de réaliser une autopsie médico-légale. Loin de structures adaptées, les médecins experts ordinaires doivent répondre aux attentes et questions des magistrats sur les causes du décès. Les conditions matérielles dans lesquelles ils effectuent les examens cadavériques sont peu conformes aux critères établis par la littérature spécialisée. Les médecins experts doivent s'adapter et improviser en fonction de la situation. De plus, leur participation à une procédure judiciaire constitue un risque professionnel et personnel. Mais, l'autopsie judiciaire est l'activité cadavérique qui offre le plus de libertés opératoires à ses praticiens. Réglementations, interdits et réticences populaires sont levés face à l'autopsie médico-légale.