Thèse soutenue

L'aléa médical : discussion de l'opportunité de la solution législative adoptée

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Auteur / Autrice : Sabine Gibert
Direction : Gérard Mémeteau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Poitiers
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de droit et sciences sociales (1970-....)

Résumé

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Avec l'adoption de la loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades, la société a contracté un pacte pour l'indemnisation des accidents médicaux. Le texte législatif a créé un nouveau droit subjectif, celui de l'indemnisation des dommages graves imputables à l'aléa médical. Les conditions fixées par le législateur de 2002 pour la mise en oeuvre de ce nouveau droit mesurent l'effort consenti par la solidarité nationale dans la prise en charge des risques sanitaires. Ce faisant, la loi soldait une divergence jurisprudentielle ancienne, s'inspirait de projets de réforme anciens et plaçait la France au centre des modèles internationaux de prise en charge des accidents médicaux. L'indemnisation de l'aléa médical place la pratique médicale au rang des risques que la société entend mutualiser, comme prix du progrès scientifique. Le même texte a créé un nouveau dispositif administratif de réglement amiable des accidents médicaux au sein duquel usagers du système de santé et acteurs de santé confrontent des positions où la recherche d'équités, nécessairement plurielles, éloigne parfois les solutions adoptée du droit appliqué par les juridictions. La solution procédurale adoptée est complexe, créant une forme d'insécurité juridique pour les justiciables. Pour autant, cette procédure confiée aux acteurs du système de santé doit devenir le lieu où la confiance entre patients et médecins se restaure, où chacun accède à une meilleure compréhension de ce qui conduit à un dommage en matière médicale. La loi du 4 mars 2002 a "résolu" la question de l'indemnisation de l'aléa médicale. Cependant, d'ultimes réformes sont certainement nécessaires pour mieux adapter le dispositif de réglement amiable aux objectifs fixés par le législateur.