Ville et sexualités publiques : un essai d'ethno(géo)graphie
Auteur / Autrice : | Emmanuel Redoutey |
Direction : | Michèle Jolé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Urbanisme |
Date : | Soutenance le 09/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | Economie, Gestion Et Espace |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LOUEST |
Sous laboratoire : Vie urbaine | |
Jury : | Président / Présidente : Thierry Paquot |
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Jolé, Thierry Paquot, Patrick Baudry, Alain Giami, William Kornblum |
Mots clés
Résumé
Lorsqu’elle se manifeste publiquement dans la ville, la sexualité est-elle une forme consubstantielle de l’urbanité ? Sur les plans sociologique, historique et urbanistique, quels relations peut-on établir entre cultures urbaines et subcultures sexuelles ? En mêlant apprentissages théoriques et arpentages empiriques, cette thèse parcourt trois terrains exemplaires de tels rapports : les lieux de l’homosexualité masculine, les territoires de la prostitution, les commerces érotico-sexuels à Paris au début des années 2000. La méthode d’enquête combine l’analyse cartographique et l’observation ethnographique en défendant une heuristique du regard et de la description. Sous un angle territorial et macro-géographique, l’analyse met en exergue des processus d’agrégation, de dispersion et de diffusion des pratiques et des lieux, à différents niveaux de visibilité et d’accessibilité. Sous la focale ethnographique, elle décrit comment des « scripts sexuels » s’adaptent à l’environnement urbain et, inversement, comment des architectures dédiées à la sexualité publique altèrent ou reconfigurent les pratiques. Ces interactions singulières entre le spatial et le sexuel sont enfin rassemblées sous quatre registres d’interprétation : écologique, économique, moral et imaginaire. Ce sont également quatre paradigmes pour comprendre comment la ville se conjugue à la sexualité.