L'art informel en Espagne : d'une praxis à la formulation d'une expérience du monde
Auteur / Autrice : | Martine Heredia |
Direction : | Nancy Berthier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures étrangères |
Date : | Soutenance le 03/07/2009 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cultures et Sociétés. Département de l'École Entreprise Travail et Emploi (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Littératures, savoirs et arts (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Nancy Berthier, Bernard Bessiere, Emmanuel Guigon, Jacques Terrasa, Eliseo Trenc |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le monde d’où émerge la peinture informelle est celui d’un temps où, après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, les artistes prennent conscience que l’art ne peut plus se faire de la même manière. En Espagne, ce monde est celui qui n’est pas encore guéri des séquelles de la Guerre Civile et qui a détruit toute forme de culture moderne. Si les artistes préfèrent prendre le parti de donner à voir les matériaux utilisés plutôt que des images identifiables, la peinture informelle ne repose pas pour autant sur un vide de la représentation. En donnant à voir alors la perception en train d’opérer, l’expérience qu’il fait du monde, le peintre tente de changer la façon de le voir. La première étape de ce travail a pour objet d’étudier le cas de l’Espagne comme phénomène singulier, les artistes s’insérant dans les grands courants de pensée européens, alors que l’Espagne sort tout juste de son isolement. Dans une perspective plus esthétique, la seconde étape analyse le processus de création en montrant que la question est de créer des images en l’absence d’images. Les options qui s’offrent à l’artiste passeront par la matière et par le geste ; aussi s’agit-il d’analyser comment les peintres s’attachent à mettre en valeur les matériaux et comment le geste sera déterminant pour établir ensuite une relation spécifique de l’homme à la matière. Dans une troisième étape, la réflexion s’efforce de caractériser la création comme un faire et une recherche à la fois. L’acte de peindre sera alors à envisager comme un effort qui vise à laisser être les choses telles qu’elles sont, en même temps qu’il permet au peintre d’ouvrir le monde qui est le sien