Thèse soutenue

Étude du système Fe–Ti–V et de ses applications au stockage de l’hydrogène
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Auteur / Autrice : Blaise Massicot
Direction : Michel LatrocheJean-Marc Joubert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et ingénierie
Date : Soutenance le 01/12/2009
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et Ingénierie, Matériaux, Modélisation et Environnement (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 1994-2009)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut de Chimie et des Matériaux Paris-Est (Thiais, Val-de-Marne)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michel Latroche, Jean-Marc Joubert, Rdavan Cerny, Patricia de Rango, Michèle Gupta, Michel Vilasi

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Afin d’enrayer le dérèglement climatique actuel dû à l’utilisation à grande échelle de combustibles fossiles comme source d’énergie, une transition vers des énergies non émettrices de dioxyde de carbone est nécessaire. L’hydrogène, vecteur d’énergie neutre en dioxyde de carbone, pourrait y jouer un rôle important. Cependant, ses propriétés thermodynamiques interdisent de le stocker pur à des pressions modérées dans un volume raisonnable pour alimenter un véhicule. Le stockage solide sous forme d’hydrure métallique semble être une solution prometteuse à ce problème. Les alliages de structure cubique centrée à base de vanadium étant légers comparés aux alliages à base de terres rares étudiés depuis les années 1970, cette thèse a pour objet l’étude des propriétés d’hydrogénation (pression d’équilibre et capacité d’absorption notamment) d’alliages du système Fe Ti–V. Les composés à étudier devant être de structure cubique centrée et la limite de solubilité du fer dans cette phase du système Fe–Ti–V n’étant pas documentée de manière fiable, la première partie du travail a consisté en l’approfondissement des connaissances sur le diagramme d’équilibre grâce notamment à la détermination des sections isothermes à 1000 °C et 1200 °C. Pour cela, des échantillons massifs ont été synthétisés par fusion en four à arc puis recuit en four résistif. Les relations de phases ont été systématiquement analysées par diffraction des rayons X sur poudre et microsonde électronique. Grâce à ces techniques, nous avons pu montrer qu’après recuit à 1000 °C, la limite de solubilité du fer dans un alliage Ti–V dépasse 15 at.% pour tout rapport Ti/V. Lorsque la température de recuit est portée à 1200 °C, cette limite de solubilité dépasse 20 at.% de fer quel que soit le rapport Ti/V < 1. Une réaction quasi-péritectique a également pu être mise en évidence à 1140 °C et une projection de la surface liquidus est proposée, basée sur l’analyse de la microstrucure des échantillons. La seconde partie de notre travail a consisté en l’étude sur banc manométrique des propriétés d’hydrogénation d’échantillons de structure cubique centrée. Il en ressort que la majorité des composés étudiés ont une capacité totale à température ambiante de 1,7H/M, soit 3,4 wt.%, ou 140 g_L-1, la capacité réversible s’élevant à 0,98H/M, soit 1,93 wt.%, ou 82,5 g_L-1 (densité supérieure à celle du dihydrogène liquide) pour l’échantillon de compositionTi10V88Fe2. La dépendance entre l’enthalpie d’hydrogénation et la compositiondes échantillons est linéaire et a été déterminée. On peut ainsi, en fonction de la composition choisie, obtenir des pressions d’équilibre allant de 0,1 bar à plus de 100 bar. Une étude structurale par diffraction des rayons X pour de faibles concentrations en hydrogène a mis en évidence la déformation de la maille cubique en maille quadratique lorsque la quantité d’hydrogène absorbé augmente. La cinétique d’absorption des échantillons de structure cubique centrée est par ailleurs très avantageuse, puisqu’une minute suffit pour que 90% de la capacité totale soit atteinte. En revanche, on observe un ralentissement de la cinétique en fonction du nombre de cycles appliqués. Toutefois, ce type d’alliage reste prometteur pour des applications de stockage de l’hydrogène