Thèse soutenue

Rôle du gène Phox2b dans le contrôle ventilatoire : application au syndrome d'ondine

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Auteur / Autrice : Nelina Ramanantsoa
Direction : Jorge Gallego
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiopathologie
Date : Soutenance le 03/12/2009
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Créteil ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : INSERM U676
Jury : Président / Présidente : Frédéric Lofaso
Examinateurs / Examinatrices : Jorge Gallego, Frédéric Lofaso, Pierre Escourrou, Christian Straus, Loïc de Pontual, Pierre Gressens, Jean-Pierre Libert
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Escourrou, Christian Straus

Résumé

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Le syndrome d'ondine est une maladie génétique rare caractérisée par une hypoventilation pendant le sommeil, des apnées et une absence de réponse au CO2. La majorité des patients ont une mutation hétérozygote à expansion d'alanine du gène PHOX2B, important dans le développement du système nerveux autonome. Notre objectif est d'étudier le rôle de Phox2b dans le contrôle de la ventilation et de valider un modèle murin du syndrome d'Ondine. Grâce à une plateforme d'exploration fonctionnelle originale permettant les mesures non invasives dans un environnement contrôlé en température et en gaz des variables cardiorespiratoires chez le souriceau, nous avons analysé in vivo deux modèles de souris hétérozygotes pour Phox2b. Les souriceaux hétérozygotes Phox2b+/-, issus d'une invalidation d'un allèle Phox2b, présentent une instabilité ventilatoire associée à une activité tonique anormalement élevée de leurs chémorécepteurs périphériques. Leur phénotype ventilatoire dépend fortement de la température ambiante. La reproduction de la mutation humaine majoritaire, une insertion de 7 alanines (souriceaux Phox2b27Ala/+) chez le souriceau, produit un phénotype similaire au syndrome d'Ondine. Ces souriceaux meurent rapidement d'apnée centrale à la naissance. Ils ont une perte spécifique de neurones exprimant de neurones du noyau rétrotrapézoïde/groupe respiratoire parafacial (RTN/pFRG) impliqués dans la chémoréception centrale et la rythmogenèse, ce qui montre le rôle important du RTN/pFRG dans la chémosensibilité au CO2, et dans la rythmogénèse respiratoire néonatale