La structuration de la phénoménalité : temporalité, trace, événement (Heidegger, Derrida, Nancy)
Auteur / Autrice : | Hakhamanesh Zangeneh |
Direction : | Éliane Escoubas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 10/03/2009 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Sciences Humaines et Sciences Sociales (Créteil) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Philosophie et Littérature : textes, traditions, idées |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Luc Nancy |
Examinateurs / Examinatrices : Éliane Escoubas, Jean-Luc Nancy, Alexander Schnell, Leonard Lawlor | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Luc Nancy, Alexander Schnell |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En lisant la deuxième partie (peu commentée) d’Etre et Temps de Heidegger comme une nouvelle philosophie transcendantale au sens étroit, nous y décelons une multiplicité de temporalités comportant plusieurs instances de la présence. L’instance la plus originaire contient pourtant, selon nous, un noyau relationnel et a-phénoménal, ce qui implique l’affirmation d’une structuration à même le phénomène. Nous poursuivons ce thème comme fil conducteur établissant un chemin de continuité entre Heidegger et Derrida, notamment dans les textes de Derrida dédiés à la phénoménologie où il est question de la métaphysique de la présence. Loin d’y voir une critique de Heidegger nous lisons ces textes comme une extension de notre problématique : le vocabulaire derridien de la trace et de la différance nous permet d’approfondir la description de ladite structuration archaïque. En insistant sur la référence analogique au domaine langagier, nous nous servirons de l’analyse grammatologique afin de répondre aux questions laissées ouvertes dans Etre et Temps, et notamment afin de caractériser la temporalisation immanente. En même temps, nous suggérons de voir une distinction dans la trace, une distinction qui traverse l’oeuvre ultérieure de Derrida. Le versant grammatologique de la déconstruction est une réponse à la question de la temporalité. Enfin, la question, récemment très discutée, de l’événementialité, se laisse rattacher à notre problématique à travers des travaux de Jean-Luc Nancy. La notion d’événement distensif, lorsque enrichi par une série de gloses historiques, est une pensée de la singularité qui ne sacrifie pas les acquis grammatologiques de la détermination d’une structuration de la phénoménalité