Auteur / Autrice : | Konan Jérôme Kouakou |
Direction : | Claudine Dardy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 30/06/2009 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Sciences Humaines et Sciences Sociales (Créteil) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Reconnaissance, Expérience et Valorisation |
Jury : | Président / Présidente : N'Guessan François Kouakou |
Examinateurs / Examinatrices : Claudine Dardy, N'Guessan François Kouakou, Béatrice Fraenkel, Jean-Pierre Dozon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice Fraenkel, Jean-Pierre Dozon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail est un regard socio-anthropologique sur les inscriptions administratives et les questions qu’elles soulèvent. Il analyse le cas spécifique de l’état civil de Côte d’Ivoire au regard du contexte socioculturel. Il dégage quelques particularités de l’état civil de Côte d’Ivoire à travers l’examen de l’articulation entre le système officiel et les réalités locales. Y a-t-il eu de la part de la Côte d’Ivoire, au moment d’adopter en tant qu’Etat indépendant son propre système d’état civil, un effort de prise en compte de son contexte socioculturel local ? Les modèles et représentations que véhicule le système mis en place à l’indépendance ont-ils un minimum de cohérence avec ceux en cours dans les sociétés ivoiriennes ? Pris entre les impératifs de l’appareillage officiel d’écriture qu’est l’état civil d’une part et le contexte socioculturel d’autre part, comment les acteurs et plus spécialement les usagers se comportent-ils ? Quels types de représentations et pratiques déploient-ils ? Telles sont les interrogations auxquelles tentent de répondre cette recherche. Contrairement à ce à quoi on pouvait s’attendre, au lendemain de son accession à l’indépendance, la Côte d’Ivoire fait le choix d’un système d’état civil qui tient très peu compte du contexte local. Les analyses effectuées font apparaître un décalage entre les modèles (de famille, de mariage, d’identité) véhiculés par l’appareil d’inscription et ceux du contexte socioculturel. Alors que l’état civil promeut des modèles axés sur l’individu et la vérité de l’écrit, les pratiques et usages locaux font une large part au groupe et au non écrit. Cette inadéquation entre le système officiel et les réalités socioculturelles du milieu favorise, bien loin des attentes, un ensemble de représentations et pratiques ambiguës.