Conflit, reconstruction et développement : la pertinence de la réponse économique : une analyse centrée sur le cas de la République démocratique du Congo (RDC)
Auteur / Autrice : | James Ronald Abouem A Tchoyi |
Direction : | Pierre Salama |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Économie du développement |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Résumé
L’analyse des instabilités politiques et plus particulièrement des guerres civiles révèle une grande variété de causes qui doivent être confrontées à la réalité des contextes dont elles sont issues. La pauvreté a ainsi une incidence conditionnelle dans le cas des conflits armés. Son impact est alors accentué (voire décuplé) par des facteurs complémentaires très souvent en relation directe avec la nature et la structure de l’Etat. L’expérience de certains pays relègue en revanche ces considérations au second plan. Ainsi l’analyse qui est faite de la RDC (République démocratique du Congo) illustre un courant qui constitue une référence quant aux travaux sur les conflits armés. L’objectif avoué de ce travail étant d’analyser la pertinence d’une réponse économique étant donnée la validation de l’hypothèse « greed » de concept dichotomique de Paul Collier et Anke Hoeffler, nous envisageons le basculement d’une période de transition vers une paix durable puis l’amorce d’une nouvelle dynamique économique. Dans cet effort de reconstruction, l’approche de la corruption dans un environnement institutionnel affaibli trouve une place d’une importance particulière du fait de son incidence sur les comportements économiques des agents. L’Etat trouve alors en l’Aide internationale une source de financement du processus de reconstruction du pays. L’Aide étrangère ne constitue pas pour autant une panacée en ce qu’elle induit mécaniquement un phénomène d’endettement et de dépendance. Cette dépendance, loin d’être contenue ou préemptée par les formes traditionnelles de conditionnalités, rend les économies réceptrices tributaires de leurs partenaires commerciaux et de leurs donateurs notamment au travers de l’Aide liée. Dans cette configuration, la mise en place de stratégies d’attrait des IDE (Investissements directs à l’étranger) comme relais à l’Aide internationale nous apparaît propice.