Evolution morphostructurale de volcans boucliers intraplaques océaniques : exemple des volcans de l'île de la Réunion (Océan Indien)
Auteur / Autrice : | Tiffany Salvany |
Direction : | Pierre-Yves Gillot, Pierre Lahitte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la Terre |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Géosciences Paris-Saclay (Orsay, Essonne ; 2004-....) |
Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Claude Thouret |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Yves Gillot, Pierre Lahitte, Jean-Claude Thouret, Pierre Briole, Eric Lajeunesse | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Claude Thouret, Pierre Briole |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'île de la Réunion est constituée d'au moins deux massifs volcaniques : le massif du Piton des Neiges et le massif du Piton de la Fournaise. Soumise à un climat tropical humide, construction volcanique et démantèlement s'y livrent une compétition importante. 34 datations K-Ar ont été réalisées et ont permis de préciser l'histoire éruptive du massif volcanique du Piton des Neiges. Dans le secteur Est, nous avons pu identifier de nombreuses inversions de reliefs, dont l’agencement montre une migration des emboîtements successifs depuis les zones externes du volcan vers les zones internes. Cette répartition met ainsi en évidence l'importance de l'érosion dans l'évolution morphologique de cette région. Ce secteur est également important dans la compréhension des relations structurales entre le Piton des Neiges et le Piton de la Fournaise. Il semblerait que le Piton de la Fournaise possède une extension plus importante dans cette région. A partir de l’étude géomorphologique et du calcul de la position des centres éruptifs, il a été possible de calculer les volumes construits, puis érodés. Nous obtenons un volume minimum global érodé minimum de 500 km3 durant les derniers 400 ka. L'ensemble de nos résultats remet en cause les derniers modèles d'évolution publiés sur le Piton des Neiges, qui impliquent de nombreuses déstabilisations de flancs. En effet, les données géomorphologiques et géochronologiques invalident la plupart des grands glissements proposés. Nous trouvons des volumes érodés du même ordre de grandeur que ceux proposés pour les glissements, ce qui montre que l'érosion, pourtant très importante dans l’évolution morphologique de l'île, a été largement sous-estimée.