Thèse soutenue

Optimisation du procédé FSSW (Friction Stir Spot Welding) pour des assemblages homogènes A1/A1 et hétérogènes A1/Acier

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Auteur / Autrice : Sandrine Bozzi
Direction : Thierry BaudinAnne-Laure Helbert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences appliquées. Sciences et génie des matériaux
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le Friction Stir Spot Welding (FSSW) est un procédé de soudage thermomécanique : un outil constitué d’un épaulement et d’un pion est mis en rotation rapide et pénètre dans les deux tôles superposées à assembler. La chaleur produite par le frottement de l’outil sur les tôles provoque un ramollissement de la matière. La rotation du pion permet alors de malaxer la matière des deux tôles. L’outil se retire ensuite en laissant une empreinte. Le FSSW permet ainsi le soudage de l’aluminium grâce à un malaxage entre les deux tôles. L’écoulement de la matière dans la zone de malaxage a pu être identifié. Il existe précisément deux flux distincts : des remontées externes de la matière et un malaxage interne le long de la paroi du pion. Il en résulte alors l’apparition de stries dans la zone de malaxage, qui correspondent à des films de matière fondue provenant du dessous du pion. D’un point de vue microstructurale, le mécanisme de recristallisation dynamique continue a été identifié, si bien que la zone de malaxage correspond à une zone de petits grains recristallisés d’environ 5µm de diamètre, entrecoupés de stries de grains plus fins d’environ 1µm, et de composition chimique différente. Quant aux propriétés mécaniques, elles sont fortement liées à l’écoulement de matière et à la microstructure qui en résulte, comme le montre notamment les mécanismes de rupture. La rupture à lieu par la propagation de la fissure située à l’extrémité de l’interface entre les deux tôles. Cette fissure se propage généralement en contournant la zone de malaxage qui présente une forte dureté due à l’affinement des grains, en empruntant le chemin marqué par le resserrement des stries. Ainsi, un moyen évident de retarder la rupture est donc d’obtenir une zone de malaxage la plus large possible. Mais il ne s’agit pas du seul facteur pour optimiser la tenue mécanique des points de soudure. L’inclinaison de la fissure à l’extrémité de l’interface est une autre donnée très influente. L’assemblage entre l’aluminium et l’acier, quant à lui, est rendu possible grâce à une accroche, c’est-à-dire à une remontée d’acier dans la tôle d’aluminium. Il y a alors formation de composés intermétalliques à l’interface entre l’accroche d’acier et l’aluminium grâce à un effet thermomécanique. Les précipités intermétalliques qui en résultent au niveau des accroches présentent une taille d’environ 250 nm et une dureté qui diffère fortement selon leur nature, allant jusqu’à 1100 HV. Ces zones intermétalliques deviennent alors des zones très fragiles qui peuvent détériorer le comportement mécanique des soudures. Lorsque ces précipités sont trop nombreux, et que leur microdureté est élevée, la rupture des points de soudure provient de nombreuses fissures qui apparaissent au niveau des zones intermétalliques. Mais ils restent nécessaires, car s’ils sont quasi inexistants, la tenue mécanique est très faible, la rupture ayant lieu par une rapide décohésion entre l’accroche d’acier et l’aluminium. Ainsi, pour une tenue mécanique optimale, une certaine quantité d’intermétalliques est nécessaire, ce qui correspond également à une surface d’accroche plus importante. Dans ce cas, l’accroche étant plus robuste, la rupture a lieu par déchirure de la tôle d’aluminium. L’ensemble des résultats a permis de montrer le fort potentiel du FSSW pour des applications homogènes de l’aluminium ainsi que pour des applications hétérogènes entre l’aluminium et l’acier.