Les protéines MutS et MutL chez aquifex aeolicus : la réparation des mésappariements de l'ADN chez les bactéries thermophiles
Auteur / Autrice : | Jérôme Mauris |
Direction : | Thomas Evans |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques. Biochimie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La comparaison du génome des bactéries methylant les sites GATC de l’ADN avec celui des bactéries et des eucaryotes ne methylant pas leur ADN aux sites Dam montre que ces derniers n’ont pas d’homologue de MutH, une endonuclease impliquée dans la réparation des mésappariements de bases de l’ADN. Ceci implique une discrimination entre le brin parental et le brin fils, lors de la réplication. Nous avons montré que MutL, chez la bactérie thermophile Aquifex aeolicus (Aae), est comparable à MutLalpha chez les eucaryotes. In vitro, Aae MutL a une activité endonucléase en présence de métaux lourds, stimulée par l’ATP et ne nécessitant par son hydrolyse en ADP. De plus, cette activité est confinée dans le domaine C-terminale de la proteine, dont nous avons caractérisé un motif propre à la famille de répresseurs à la toxine diphtérique (DtxR) et un second motif n’appartenant à aucune famille de protéines connue à ce jour, tous deux impliqués dans l’activité nucléase de Aae MutL. AaeMutL est donc un homologue de la protéine humaine PMS2. Nous avons également caractérisé la protéine Aq_793 et confirmé son activité helicase ATP-dépendente thermostable, qui préfère les substrats ayant une extrémité simple-brin protubérante en 3’, comme UvrD chez E. Coli. Aae MutL est capable de stimuler cette activité avec seulement ce substrat. Cette activation n’est pas dépendante de l’activité endonucléase de MutL. De plus, le domaine C-terminal seul est capable d’activer l’activité hélicase d’Aq_793, phénomène qui n’est pas observé chez E. Coli. Nous avons montré que le système de réparation des mésappariements chez Aquifex aeolicus a des similitudes avec celui d’E. Coli et des eucaryotes.