Les mondes de la carrière. Approche socio-cognitive du succès objectif de carrière des cadres français
Auteur / Autrice : | Jean Pralong |
Direction : | Loïc Cadin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 16/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Frank Bournois |
Examinateurs / Examinatrices : Loïc Cadin, Frank Bournois, Françoise Dany, Alain Roger, Olivier Favereau | |
Rapporteur / Rapporteuse : Françoise Dany, Alain Roger |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Bien que le succès de carrière s’apprécie aussi de façon subjective, il semble de plus en plus crucial, dans un contexte économique changeant, de comprendre les déterminants du succès de carrière objectif. Le capital culturel et le capital humain sont des prédicteurs connus du succès de carrière objectif. Mais les organisations ont changé. Les carrières se déroulent dans des contextes ambigus, ininterrompus et valués. Dans de tels contextes, le succès dépend de l’usage fait des capitaux culturel et humain plutôt que de leur possession. Les individus doivent créer le sens des décisions à prendre et des opportunités à construire. À cette fin, ils utilisent un répertoire des schémas cognitifs qui constituent un cadre de référence de carrière. Les hypothèses A suggèrent que le cadre de référence de carrière est un modérateur de l'influence des capitaux humain et culturel sur le succès de carrière objectif. Réciproquement, les trajectoires et les organisations donnent forme au cadre de référence de carrière. Les hypothèses B suggèrent donc que le type de carrière a une influence sur le cadre de référence de carrière. Une pré-enquête qualitative, le développement d'échelles et la cartographie cognitive ont été utilisées pour vérifier ces hypothèses. 602 sujets ont participé. Les cartes cognitives ont été construites grâce à une technique nouvelle qui évite les biais inhérents à ce type d’outil. Les analyses factorielles montrent que le cadre de référence de carrière est un construit à quatre dimensions. Ces quatre dimensions décrivent les mondes de carrière, c'est-à-dire les parties-prenantes qu’un sujet considère impliquées dans son parcours et les croyances qu’il leur associe. Les données montrent la radicalisation des différences de succès objectif parmi les cadres français. L'hypothèse A est partiellement validée par les données. Le succès de carrière objectif est prédit par le capital humain, mais cette influence est modérée par le cadre de référence de carrière. Les compétences ne suffisent donc pas pour atteindre le succès objectif. Le cadre de référence de carrière a une efficacité pragmatique mais aussi symbolique. Le cadre de référence des sujets qui réussissent valide les normes sur l'efficacité du marché de l'emploi libre et la justesse de la compétition entre les salariés. L'hypothèse B est validée par les données. Le type de carrière a une influence sur le cadre de référence de carrière.