Descartes : sémantique et mécanique de la lumière
Auteur / Autrice : | Lucio Molinari |
Direction : | Francine Markovits Pessel, Mariafranca Spallanzani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 09/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Università degli studi (Bologne, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Denis Kambouchner |
Examinateurs / Examinatrices : Francine Markovits Pessel, Mariafranca Spallanzani, Denis Kambouchner, Niccolò Guicciardini, Annarita Angelini, Philippe Hamou | |
Rapporteur / Rapporteuse : Denis Kambouchner, Niccolò Guicciardini |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La lumière est un thème récurrent dans les traités de physique du XVII siècle. Tous les philosophes qui se prononcent vis-à-vis des phénomènes et de la composition du Monde prennent aussi position relativement à la nature et aux propriétés de la lumière. Celle-ci est souvent le levier de leurs réflexions concernant la matière, la présence du vide, la composition et le calcul du mouvement, aussi bien que celles relatives à la psychologie, à la perception sensible et à la représentation du monde. Nous choisissons d’étudier ces thématiques dans la pensée cartésienne et d’analyser les rapports qui se mettent en place entre sa conception lumineuse et sa théorie de la vision, touchant les différents aspects de sa physique aussi bien que ses fondations métaphysiques. Notre travail démarrera avec l'examen de la lumière (I) : nous suivrons l’émergence de la définition de sa nature et de ses propriétés, de Le Monde jusqu'aux Principia Philosophiae, sans perdre de vue les objections présentées dans sa correspondance. L'accent sera déplacé ensuite sur la théorie de la vision (II), avec l’analyse de la physiologie de l'œil et du mécanisme inhérent au traitement des stimuli physiques. L'étude de la couleur sera la clé pour le passage de la description du monde matériel à la création d'une géométrie mathématique. La description de la lumière se déplacera ensuite vers l'analyse de la théorie de la dissemblance, avec l'abandon de toute référence à l’analogie : l'étude du langage naturel et de l’algèbre (III) formera la base de la description de la codification, qui aboutira à la riche diversité des comparaisons cartésiennes. Enfin, à partir des lois de la réfraction et la réflexion (IV), nous étudierons les problèmes optiques, physiques et épistémologiques qui, chez Descartes, constituent le substrat de la conception et de la construction de nouveaux instruments, et de leur possible perfectionnement.