Le théâtre de propagande socialiste en France, 1880-1914 : Mise au jour d'une fraction de l'histoire du théâtre militant.
Auteur / Autrice : | Marjorie Gaudemer |
Direction : | Christian Biet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts du spectacle |
Date : | Soutenance le 05/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Chantal Meyer-Plantureux |
Examinateurs / Examinatrices : Christian Biet, Chantal Meyer-Plantureux, Michel Dreyfus, Laura Lee Downs, Cyril Henry Philips, Emmanuel Wallon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Chantal Meyer-Plantureux, Michel Dreyfus |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Avec la reprise, après la répression de la Commune, du mouvement ouvrier et révolutionnaire, les socialistes, lancés à la conquête du pouvoir politique, redoublent d’efforts pour rallier un nombre croissant de travailleurs, et font du théâtre, cet art social par excellence et qui occupe à l’époque une place culturelle centrale, un de leurs moyens de propagande. Bien que marqué par des expériences fugaces, le théâtre saisi par le mouvement socialiste se traduit alors, au moins jusqu’à l’avènement de la Première Guerre mondiale, par la programmation de représentations, la formation de troupes et la rédaction de pièces, se divise au fil des années en trois branches d’activité – des aînés, des jeunes gens et des enfants. Grâce au rassemblement de documents sur lesquels l’attention de la recherche théâtrale est des plus inhabituelles, ce théâtre organisé et/ou pratiqué pour la propagande socialiste est ici mis au jour, sous ses différents aspects. La première partie porte sur la pensée de ce théâtre, et, après un retour sur la propagande socialiste comme but, explore les raisons du recours au théâtre comme moyen. La deuxième partie traite de son activité effective, s’arrête, en ce sens, sur les cadres et conditions d’émergence, l’évolution et les facteurs d’évolution de ce théâtre, l’organisation et le fonctionnement des troupes, l’accueil et la réception des représentations. La troisième et dernière partie est consacrée aux pièces conseillées, programmées et/ou jouées par les socialistes ; ces pièces y sont analysées d’après la fonction propagandiste qui leur est assignée, sous l’angle de leurs thèmes et discours ainsi que de leur construction dramaturgique. Cette étude éclaire ainsi un pan de l’histoire du théâtre militant en France, et, tout en dessinant des perspectives pour la recherche sur l’histoire du théâtre en général, interroge l’existence d’une culture socialiste avant 1914.