De l'observable au non observable : les stratégies d'identification, d'adaptation, de création d'une capacité de la firme. Dynamiques de l'industrie américaine de défense (1990-2007)
Auteur / Autrice : | Colette Depeyre |
Direction : | Hervé Dumez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 30/11/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Jacquet |
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Dumez, Dominique Jacquet, Bernard Cova, Alain Desreumaux, Christian Schmidt, Michael G. Jacobides | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bernard Cova, Alain Desreumaux |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Se situant dans le champ de la stratégie, la thèse porte sur le concept de capacité, définie comme l’aptitude d’une firme à étendre la gamme de ses activités.La thèse soutient que la capacité, du fait de l’ambiguïté causale, est du domaine du non observable et doit être étudiée en tant que tel. A partir des activités de la firme (observables), les acteurs font des conjectures entremêlant discours et actions et cherchent à identifier par tâtonnements la capacité de la firme (non observable), qui anticipe sur le développement d’activités futures. Le chercheur, avec ses outils propres, développe un processus d’abduction analogue.La thèse étudie les cinq premières firmes américaines de défense (Boeing, General Dynamics, Lockheed Martin, Northrop Grumman, Raytheon) dans la période 1990-2007 au cours de laquelle ont eu lieu deux changements majeurs, une vague de concentration et l’apparition de systèmes de systèmes. Ces derniers ont donné lieu à une controverse touchant à la relation au client, objet du marketing industriel, la question étant de savoir si une capacité nouvelle devait être déployée. Des narrations structurées par des templates retracent les trajectoires stratégiques des firmes et sont complétées par une étude financière et comptable. Elle établit qu’il peut y avoir cohérence stratégique sans cohérence capacitaire ; qu’une firme peut se trouver dans une contradiction capacitaire ; qu’il est possible de contraster deux dynamiques, l’adaptation capacitaire et le développement d’une nouvelle capacité, dans la mesure où cette dernière perturbe les marchés existants et entraîne une redéfinition des relations de coopétition avec les clients, concurrents et fournisseurs.