Thèse soutenue

Ce que la didactique du français langue maternelle en Martinique peut tirer d'une étude sociolinguistique

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Auteur / Autrice : Jean-David Bellonie
Direction : Françoise GadetWulf Oesterreicher
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Ludwig-Maximilians Universität (Munich, Allemagne)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Notre travail met en évidence la cohérence qui existe entre un enseignement d’un modèle figé de la langue associé à des considérations sur la variation langagière. Dès lors, dans une perspective didactique, il nous a semblé nécessaire de nous demander d’une part, comment présenter aux élèves la forme standard comme fonctionnelle ; et d’autre part, comment placer cette forme au cœur de l’enseignement sans que celle-ci s’impose comme seule valide. Ces questions sont d’autant plus pertinentes lorsque l’on s’intéresse à des terrains plurilingues avec la coexistence inégale de plusieurs langues, dont le français. Nous avons souhaité illustrer cette approche avec l’exemple de l’enseignement du français langue maternelle (FLM) en Martinique, avec la difficile question de la prise en compte des pratiques interlectales généralisées. La spécificité des rapports entretenus par le français et le créole martiniquais permet une approche de l’erreur qui devrait orienter les enseignants vers une remédiation qui ne s’appuie pas sur l’idéologie du bon usage (« faute » vs « erreur »). Dans la perspective d’un enseignement efficace du français standard, il serait utile de donner dans les enseignements une description objective de la langue et de sa variation. Ce qui vaut pour l’enseignement du FLM en Martinique peut être étendu à l’ensemble du territoire français si on tient compte de la distance qui sépare, de fait, les usages quotidiens et la forme de langue enseignée. L’étude présentée ici constitue donc la première étape dans la programmation d’une réflexion sur l’enseignement du FLM dans le cadre de ce que les Instructions Officielles définissent comme la « pédagogie différenciée ».