Evaluation des risques de crédits et concurrence : analyse de l'impact du credit scoring et de la titrisation sur les stratégies des banques
Auteur / Autrice : | Jung-Hyun Ahn |
Direction : | Laurence Scialom |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 09/06/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean Cartelier |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Cartelier, Bruno Parigi, Jean-Charles Rochet, Regis Breton, Antoine Martin, Laurence Scialom | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bruno Parigi, Jean-Charles Rochet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse s’intéresse à deux innovations financières majeures intervenues dans le secteur bancaire au cours des dernières décennies: la titrisation et le credit scoring. Plus particulièrement, nous proposons trois analyses théoriques portant sur i) le lien entre la généralisation de l’emploi de ces outils et l’intensification de la concurrence bancaire ; ii) l’impact de l’utilisation de ces outils sur la fonction de production d’information des banques (le monitoring et le screening). Les principaux résultats de ces travaux sont les suivants : 1) Le principe de concurrence ne garantit pas l’adoption de la technologie la plus efficiente lorsque deux banques différenciées suivant leur technologie d’octroi de crédit, relation de prêt ou credit scoring, se font une double concurrence à la fois sur le marché du crédit et sur le marché des dépôts ; 2) Les banques peuvent utiliser la cession de prêts afin de ne pas révéler l’information privée qu’elles ont pu collecter sur leurs clients au travers de la relation clientèle lorsque la détention d’informations privées est susceptible de procurer un avantage concurrentiel futur dans le contexte d’une concurrence intertemporelle ; 3) La titrisation peut être mobilisée de manière stratégique en vue d’atténuer la concurrence sur le marché du crédit. Plus précisément, la titrisation peut être employée par une banque comme un moyen de signaler à ses concurrents qu'elle va diminuer l'intensité de son monitoring afin d'atténuer le problème de sélection adverse qui se pose à eux. Ce faisant, les banques parviennent à augmenter leur profit d’ensemble, mais au détriment de l’efficience du marché.