Ambivalence et énantiosémie
Auteur / Autrice : | Josette Larue-Tondeur |
Direction : | Michel Arrivé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 18/06/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Jeandillou |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Arrivé, Jean-François Jeandillou, Ivan Darrault-Harris, Francis Gandon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’ambivalence psychique, ou coprésence de tendances ou de désirs opposés, se reflète dans la langue par l’énantiosémie, qui est la coprésence des contraires. Freud en avait eu l’intuition en prenant connaissance des travaux du linguiste Abel. L’apprentissage du langage s’opère au moment de l’ambivalence entre fusion et séparation d’avec la mère et la langue en porte la marque profonde. Le désir est ambivalent et la sublimation s’effectue sur le mode ambivalent. L’énantiosémie de la langue s’avance masquée, comme l’Inconscient, mais reste sous-jacente dans le lexique, la syntaxe et la sémantique -en particulier dans le domaine de la négation- , dans la prosodie et la phonologie, ainsi que dans les figures de style. Elle est liée à la plasticité de la langue qui peut dire à la fois quelque chose et son inverse. Enfin, elle est au fondement de la pensée et de l’imaginaire. La poésie la magnifie dans l’harmonie des contraires, ce que révèlent quelques analyses textuelles.