Portrait et photogénie, photographie et chirurgie esthétique
Auteur / Autrice : | Raquel Fonseca |
Direction : | François Soulages |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique, sciences et technologies des arts |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Bernard Andrieu, Alain Chareyre-Méjean, Michelle Debat, François Soulages |
Mots clés
Résumé
Ce travail est inséparable d'une longue pratique du portrait et a été fédéré par le concept esthétique fondateur de photogénie. Ceci nous a conduit à chercher en dehors de la photographie, plus précisément en chirurgie esthétique, les applications possibles de ce concept esthétique là où l'art n’existe pas. Le problème qui détermine cette réflexion est fondé sur le désir de transformation de l'apparence animé par le concept de photogénie. Le portrait photographique permet de centrer la réflexion sur la photogénie comme valeur esthétique de l'image photographique et, plus précisément, sur ses rapports à la vérité du sujet représenté. La réponse qui se déploie tout au long de ce travail est celle d'une esthétique de la visibilité. La photogénie vient donc expliquer la visibilité des corps dans l'art contemporain et dans le non-art qu'est la chirurgie esthétique. La photogénie en tant qu'objet d'étude permettra d'embrayer sur d'autres problématiques propres à l'image (le statut, l'esthétique, l'art, le signe, la trace…) et à l'être (l'existence, l'apparence, l'image de soi, le regard de l'autre, les cultures et l'effacement des apparences ethniques au détriment d'un modèle imposé, le désir, l'insatisfaction, les méandres et la sortie du narcissisme dans le rapport du sujet à son identité intime). Le croisement de l'art, de la science et de la technologie comme partenaire de la création contemporaine nous a montré que de nouvelles formes de représentation du corps se multiplient, le corps lui-même est devenu le support de l'art. Par tant d'images et de visibilité, une question se précise étape après étape : vers quelle autre esthétique allons-nous ? L'impossibilité d'y répondre nous oblige peut-être à affiner nos regards afin de considérer les fonctions et les rôles nouveaux de l'inesthétique au sein même du régime esthétique.