Sodome à Paris : protohistoire de l'homosexualité masculine fin XVIIIe - première partie XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Thierry Pastorello |
Direction : | André Gueslin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociétés occidentales. Temps, espace et civilisations |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Au cours d'une période que l'on peut situer entre la dernière partie du XVIIIe et la première moitié du XIXe siècle l'homosexualité masculine en tant que fait spécifique est en cours de construction en prenant en exemple une ville comme Paris. On assiste à un foisonnement de discours et de perceptions autour des pratiques sexuelles et amoureuses entre hommes et le développement d'une subculture sodomite. Au fur et à mesure que le juridique évolue entre des textes qui condamnent la sodomie au bûcher et une pratique qui privilégie la répression policière, l'homosexualité masculine est stigmatisée comme particulière et asociale. Une nouvelle forme de discours médical émerge grâce au concours qu'il doit apporter à l'homme de loi. L'homosexualité est atteinte principalement par la répression des outrages aux mœurs et par l'action répressive de la police. Si des subcultures homosexuelles existent, les discours sur l'homosexualité paraissent avoir peu d'influence sur les pratiques en prenant comme exemple certains éléments des classes populaires urbaines et des hommes notoires. L'homosexualité reste au terme de cette période en cours de construction. Alors que ce fut un nouveau moment dans la construction de l'homosexualité, des analyses en termes de genre persistaient.