Thèse soutenue

Physiologie de la somatostatine dans le bulbe olfactif de souris : des interneurones somatostatinergiques à la modulation du comportement olfactif

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Gabriel Lepousez
Direction : Cécile ViolletJacques Epelbaum
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neuroscience
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

FR

Le neuropeptide somatostatine est largement exprimé dans le cerveau et son rôle modulateur via ses six récepteurs est bien établi dans les fonctions neuroendocriniennes et cognitives. La présence de la somatostatine et de ses récepteurs dans le système olfactif, et leur déclin dans plusieurs maladies neurodégénératives associées à des troubles précoces du sens de l’odorat, suggèrent que ce peptide participe au traitement de l’information olfactive. Notre travail démontre que, dans le bulbe olfactif de souris, la somatostatine est exprimée par des interneurones de van Gehuchten précisément situés dans la partie interne de la couche plexiforme externe. Ces interneurones sans axone établissent des synapses dendrodendritiques réciproques avec les dendrites latérales des cellules de projection du bulbe, les cellules mitrales. En agissant sur les récepteurs sst2 exprimés par leurs dendrites, la somatostatine influence la transmission synaptique dendrodendritique entre cellules principales et cellules granulaires qui est l’origine d’oscillations gamma dans le réseau neuronal bulbaire (40-100 Hz). Les variations de la puissance de ces oscillations induites par le blocage ou l’activation du récepteur sst2 sont associées à des modifications du seuil de discrimination olfactive. Ainsi, nos résultats démontrent que la libération endogène de somatostatine participe à la modulation des oscillations gamma bulbaires et à la discrimination olfactive. Ce travail ouvre donc des perspectives sur l’implication de la somatostatine dans le traitement de l’information sensorielle et dans le fonctionnement des réseaux neuronaux du télencéphale.