Thèse soutenue

Apports des peptides natriurétiques de type B pour la prise en charge de la dyspnée aiguë du sujet âgé aux urgences

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Auteur / Autrice : Patrick Ray
Direction : Bruno Riou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et physiopathologie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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La détresse respiratoire aiguë est l’urgence vitale la plus fréquente survenant chez les patients âgés aux urgences. L’insuffisance cardiaque aiguë est la première cause de détresse respiratoire aiguë du sujet âgé. Son diagnostic clinique est difficile (asthme cardiaque par exemple) et les erreurs de diagnostic ou de traitements sont associées à un plus mauvais pronostic. Malgré son intérêt indéniable, la radiographie thoracique n’est ni sensible ni spécifique pour le diagnostic d’insuffisance cardiaque aiguë aux urgences du sujet âgé. L’insuffisance cardiaque aiguë est associée à la mise en jeu de mécanismes hormonaux vasodilatateurs pour contre-balancer les effets délétères au long court des hormones vasoconstrictrices. Parmi ces hormones vasodilatatrices, le peptide natriurétique de type (BNP) et sa fraction N-terminale (NT-proBNP) sont sécrétés lorsqu’il existe une mise en tension de la paroi du ventricule gauche. Leur concentration sanguine est plus élevée chez les patients âgés, chez les femmes et chez les insuffisants rénaux. Il a été montré en cardiologie et aux urgences que leur taux élevé était associé à une insuffisance cardiaque aiguë. Plus récemment, des travaux ont également évalué ces deux biomarqueurs chez les patients âgés, voire très âgés, aux urgences et ont confirmé leur très bonne sensibilité et spécificité pour le diagnostic d’insuffisance cardiaque aiguë aux urgences. Néanmoins, les valeurs seuil sont augmentées et la zone grise (zone intermédiaire où le biomarqueur ne peut conclure) est plus large chez les patients âgés. Ces deux biomarqueurs sont également intéressants comme marqueur pronostic: plus leur taux est elévé et son taux ne diminue pas sous traitement et moins bon est le pronostic. Malgré des premières études interventionnelles prometteuses, il reste à démontrer que l’utilisation précoce dès les urgences de ces biomarqueurs est associé à une meilleure survie chez les patients âgés admis aux urgences pour détresse respiratoire aiguë.