Facteurs de susceptibilité génétique associés à la progression des cancers de la prostate
Auteur / Autrice : | Gladys Bantsimba Malanda |
Direction : | Olivier Cussenot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Résumé
Le cancer de la prostate est devenu le cancer le plus fréquent chez l’homme dans la grande majorité des pays occidentaux. En France, pour l’année 2005, le nombre de nouveaux cas de cancer de la prostate a été estimé à plus de 62 000. Certains facteurs de risque ont été identifiés (l’âge, l’histoire familiale, l’origine ethnique) mais la composante génétique est mal évaluée. Il reste encore aujourd’hui de nombreux gènes à identifier avant de connaître les causes moléculaires du cancer de la prostate. Dans ce contexte, le but de cette thèse était la découverte de nouveaux facteurs de risque génétiques gènes du cancer de la prostate au sein d'une population caucasienne. Récemment une étude à démontré que des interactions à la surface cellulaire entre KAI1 sur les cellules tumorales et DARC le récepteur leurre à cytokine sur les cellules vasculaires adjacentes déclenchent la sénescence dans les cellules tumorales et suppriment les métastases. Dans le présent travail, nous nous sommes proposé de déterminer si le gène DARC est impliqué dans la susceptibilité du cancer de la prostate en utilisant une étude cas-témoins. Pour cela, nous avons testé l’association entre le polymorphisme D42G et le cancer de la prostate métastatique. Mais nos résultats n’ont pas plaidé en faveur d'un rôle de ce polymorphisme dans la progression du cancer de la prostate et chez les patients ayant des variants de susceptibilité du cancer de la prostate en 8q24. Dans une seconde étape, nous avons analysé des interactions synergiques entre des polymorphismes de gènes intervenant dans la voie des androgènes et oestrogènes (SRD5A2 (V89L), CYP19 (répétition TTTA), AR (répétition CAG)) avec des variations génétiques en 8q24 (rs1447295 et rs6983267). Cette étude a montré que les marqueurs en 8q24 et le polymorphisme d’un gène du métabolisme œstrogène travaillent ensemble dans la susceptibilité du cancer de la prostate. De manière intéressante, nous avons démontré que le polymorphisme de CYP19 augmente le risque d’agressivité chez les porteurs de variants en 8q24 (p< 0,0001).