Evolution de la résistance de Plasmodium falciparum aux médicaments antipaludiques, principalement en Afrique, selon une approche de génétique des populations
Auteur / Autrice : | Oumou Maiga Ascofaré |
Direction : | Jacques Le Bras |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pharmacie. Parasitologie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 5 en cotutelle avec Bamako |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale du Médicament (....-2009Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Descartes. Faculté de pharmacie de Paris (....-2019) |
Mots clés
Résumé
P. Falciparum présente une grande diversité génétique lui conférant une capacité d’adaptation à l’environnement. Ces facteurs sont déterminés principalement par des SNPs touchant des gènes clés du parasite. Deux aspects de la dynamique des facteurs de résistance aux antipaludiques ont été étudiés. Le premier objectif était de déterminer l’origine de l’allèle dhfr triple mutant (3M) conférant la résistance à la pyriméthamine en Afrique. La diversité moléculaire des allèles dhfr sauvages (WT) et 3M dans une collection de parasites provenant de 11 pays a été analysée. Quatre microsatellites situés autour du gène dhfr ont été étudiés. Les résultats indiquent une grande diversité moléculaire associée aux allèles WT et une faible diversité associée aux allèles 3M. Tous les allèles 3M sont apparentés à un unique allèle mutant ancestral originaire d’Asie. Le second objectif était d’apporter une preuve que la génétique des populations est un outil performant pour détecter les facteurs de résistance. Sept populations ont été étudiées et, 12 rSNPs situés dans 4 gènes de résistance aux antipaludiques (crt, mdr1, dhfr, dhps), 5 aSNPs dans 2 gènes candidats vaccins (msp1, ama1) et 17 SNPs neutres (nSNPs) ont été choisi. La différenciation génétique au niveau des rSNPs est plus élevée que celle des nSNPs, indiquant une adaptation locale des populations pour les gènes de résistance. Aucune différence n’a été observée entre les nSNPs et les aSNPs. Cet outil s’est avéré robuste pour détecter des loci soumis à une sélection directionnelle récente. Ces travaux montrent le rôle des migrations et de l’adaptation locale dans l’évolution de la résistance de P. Falciparum aux antipaludiques