Thèse soutenue

Critique et science : étude sur la transformation du criticisme dans les premiers écrits de F. W. J. Schelling
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Auteur / Autrice : Teresa Alexandra Gomes Figueiredo Pedro
Direction : Jean-François Courtine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 04/12/2009
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Christophe Goddard
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Courtine, Emmanuel Cattin, Hans Jörg Sandkühler, Alexander Schnell

Résumé

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La présente thèse s'interroge sur le statut de la pensée du jeune Schelling en tant que philosophie postkantienne : s’agit-il d’une philosophie qui revient en-deçà des acquis de la philosophie critique kantienne, comme plusieurs lectures le laissent entendre, ou s'inscrit-elle, comme elle le prétend, dans les possibilités ouvertes par le criticisme? Et si c'est le cas, dans quelle mesure cette philosophie s'inspire-t-elle de la philosophie kantienne? A travers ces questions, ce travail se propose de faire une lecture des premiers écrits de l’auteur (1794-1800) à partir de la réélaboration et de la réappropriation du criticisme qui sous-tend le projet schellingien de philosophie en tant que « science ».Cet axe de lecture nous a permis de montrer, d'une part, que le rapport de la philosophie de Schelling avec la philosophie kantienne a un rôle opératoire dans la maturation du projet philosophique propre à Schelling et, d'autre part, que l'évolution de la pensée schellingienne dans sa première philosophie se comprend à partir d'une réflexion sur sa propre possibilité et que, en ce sens, la philosophie de Schelling est bien une philosophie postkantienne. C'est à partir de la question du rapport entre la philosophie comme « science » et le questionnement critique sur les conditions de possibilité de notre connaissance que nous tentons d’élucider le motif de la révolution philosophique chez le jeune Schelling. Puisqu’il y va de conception que l'on se fait de la tâche philosophique elle-même, le fil directeur de ce travail est la reformulation par Schelling de la question kantienne de la possibilité des jugements synthétiques a priori et la remise en chantier qu'il propose de la conception de l’unité de la raison comme raison théorico-pratique.