‘Parochiæ Venetiarum’. Paroisses et communautés paroissiales à Venise dans les derniers siècles du Moyen Âge
Auteur / Autrice : | Pascal Vuillemin |
Direction : | Élisabeth Crouzet-Pavan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire médiévale |
Date : | Soutenance le 30/11/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris ; 1999-....) |
Equipe de recherche : Jeux et enjeux des pouvoirs Ve-XVe siècle (Paris ; 19..-2008) | |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Dalarun |
Examinateurs / Examinatrices : Élisabeth Crouzet-Pavan, Jacques Chiffoleau, Isabelle Heullant-Donat, Jean-Claude Maire Vigueur, Antonio Rigon |
Mots clés
Résumé
À la fin du Moyen Âge, les paroisses urbaines traversèrent une période de crise, qui se traduisit par une profonde déprise, temporelle et spirituelle, des cadres paroissiaux sur les fidèles. Cette recherche entend considérer un ensemble de paroisses urbaines dans les derniers siècles du Moyen Âge afin d’observer, « de l’intérieur », les conditions, les enjeux et les conséquences de l’évolution des interactions entre les paroisses et leurs communautés paroissiales. Venise, du fait de la richesse de ses archives paroissiales, a été retenue pour mener cette enquête. Dans un premier temps de l'étude, une vue d’ensemble des cadres paroissiaux vénitiens est proposée dans une confrontation constante avec le droit canonique médiéval : les territoires, les clergés et la liturgie sont ainsi examinés. Alors que le droit canonique juxtaposait ces trois cadres, la réalité paroissiale vénitienne en souligne au contraire les interactions. On en vient ensuite à envisager les évolutions à l'œuvre, qu’il s’agisse de l’affirmation du juspatronat laïc, de l’élaboration d’une nouvelle économie paroissiale et des transformations des pratiques dévotionnelles. Enfin, la thèse s’attache à mesurer les effets de ces mutations, qui se reflétaient dans la concurrence exercée par les autres établissements religieux, concurrence qui porta à une désagrégation des droits coutumiers paroissiaux. Aussi, l’ordinaire vénitien entreprit-il à la fin du XVe siècle de réformer les paroisses et d’en unifier les coutumes, donnant ainsi naissance à une institution paroissiale vénitienne qui se maintint jusqu’à la chute de la République.