La peinture de genre en France sous le Second Empire et les premières années de la Troisième République 1852-1878
Auteur / Autrice : | Michaël Vottero |
Direction : | Barthélémy Jobert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l’art |
Date : | Soutenance le 14/11/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jacques-Olivier Boudon |
Examinateurs / Examinatrices : Barthélémy Jobert, Patricia Mainardi, Christine Peltre, Dominique de Font-Réaulx, Bruno Foucart |
Mots clés
Résumé
Le Second Empire coïncide avec un moment important de transformation et de mélange des catégories picturales au Salon. La peinture d’histoire se raréfie face à la scène de genre. Entre décadence de l’école française et gloire de la création contemporaine les avis sont alors partagés. Liée au courant réaliste, au goût pour l’anecdote et le pittoresque, la scène de genre se veut une évocation de la vie quotidienne. Ces toiles traditionnellement tenue pour mineure se voient anoblie par les achats de l’Etat en 1848, puis par ceux du couple impérial qui témoignent de l’engouement du public pour ces scènes drôles, émouvantes, parfois édifiantes. Influencé par les sciences sociales, les réformes politiques et la littérature, le peintre de genre propose un nouveau regard sur la vie quotidienne. Pour de nombreux critiques, la scène de genre, reflet des idéaux de leur temps, apparaît comme l’art par excellence du Second Empire, seule capable de transmettre à la postérité l’image de leur époque. En se libérant du carcan de l’histoire et de la religion, la peinture de genre permet aux artistes d’aborder plus librement la technique picturale, voir de la révolutionner comme les peintres impressionnistes qui multiplient les scènes contemporaines. Reflet des goûts d’une époque, la scène de genre du Second Empire témoigne également de la commercialisation de l’art qui connaît un essor sans précédent. Les liens qui existent entre la peinture de genre et le régime sous lequel elle connaît son plus grand succès, explique sans doute la réaction qui suit le conflit de 1870 et qui redonne à la France une grande peinture d’histoire, abandonnant les sujets « faciles » qui dominaient sous le régime précédent. Cette thèse tente ainsi de réhabiliter des peintres et des œuvres tombés dans l’oubli, mais qui apparaissent aujourd’hui importants afin comprendre le goût d’une époque, celui du Second Empire.