L’abandon de l’enfant dans la civilisation et la littérature grecques jusqu’à la fin du quatrième siècle
Auteur / Autrice : | Chloé Titli |
Direction : | Paul Demont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études grecques |
Date : | Soutenance le 28/11/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Édition, Interprétation, Traduction des Textes Anciens (Paris, France) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Blanchard |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Arnould, Michel Fartzoff, Marc Huys, Pascal Payen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’abandon de l’enfant se présente sous deux jours contraires : récurrent dans la mythologie et la littérature, il n’est quasiment pas mentionné en tant que fait social dans les textes grecs d’époques archaïque et classique. L’historien possède fort peu de sources pour déterminer les circonstances et l’ampleur de l’exposition des nouveau-nés dans la civilisation grecque. Les ouvrages modernes la présentent souvent comme un acte anodin et fréquent, au point que les philosophes la préconiseraient à des fins eugénistes. Pourtant, une analyse rigoureuse des textes permet de dresser un bilan plus nuancé. Le jugement des chercheurs paraît influencé à tort par l’omniprésence des enfants abandonnés dans la littérature. Depuis les mythes fondateurs jusqu’à la Comédie nouvelle, des héros sont exposés à la naissance après un viol, un oracle ou un revers de fortune. Une étude littéraire de ce thème consistera alors à repérer des constantes transgénériques et des jeux d’intertextualité, mais aussi à mettre en lumière les spécificités de chaque genre. L’abandon se révèle ainsi être un motif polymorphe et non propre à la tragédie, malgré la célébrité actuelle d’Œdipe.