La réhabilitation de la figure de l’homme chez Hannah Arendt et Emmanuel Lévinas
Auteur / Autrice : | Aurore Mréjen |
Direction : | Jean-Michel Besnier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 08/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre-Henri Tavoillot |
Examinateurs / Examinatrices : Martine Leibovici, François-David Sebbah, Étienne Tassin |
Résumé
Victimes et bourreaux témoignent de la double dégradation, anthropologique et morale, subie par la figure de l’homme à Auschwitz. Hannah Arendt et Emmanuel Lévinas, tous deux Juifs et nés en 1906, ont tenté de retrouver le sens de la dignité humaine après la Shoah. Partageant la même admiration embarrassée pour la pensée de Martin Heidegger, dont ils ont suivi l’enseignement, ils s’engagent dans des voies philosophiques très différentes. Alors qu’Arendt met en avant l’espace politique comme lieu d’expression de la pluralité et de reconnaissance publique des différences individuelles, Lévinas fait de l’éthique la « philosophie première » et situe le proprement humain dans la responsabilité infinie pour autrui. Là où Arendt insiste sur l’importance de la pensée et du jugement dans la recherche des normes morales, Lévinas soutient que la lutte contre le mal est indissociable de la réponse à l’appel du Bien.Deux axes problématiques guident, dans ce travail, la confrontation entre les deux philosophes : l’articulation entre universalité et diversité d’une part ; le lien entre éthique et politique d’autre part. L’enjeu étant l’organisation d’un monde commun pour l’expression et la préservation de la dignité humaine.