Auteur / Autrice : | Thierry Laugée |
Direction : | Barthélémy Jobert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l’art |
Date : | Soutenance le 07/11/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre André Chastel (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Arnauld Pierre |
Examinateurs / Examinatrices : Barthélémy Jobert, Stephen Bann, Martial Guédron, Pierre Wat |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le « génie » est une notion courante de l’histoire de l’art dont la définition paraît a priori trouble et subjective. La première moitié du XIXe siècle représente un tournant dans son histoire sémantique : de faculté, le génie devient essence de l’artiste remarquable. Le XVIIIe siècle avait démontré le génie de certains hommes ; le romantisme invente les hommes de génie, une incarnation du concept. Cette thèse analyse l’évolution du langage iconographique visant à rendre compte du génie artistique sous le regard des théories contemporaines émises par la philosophie, les sciences de l’anatomie ou la médecine aliéniste. Le principal enjeu est donc la démonstration, dans les beaux-arts en France, d’un glissement iconographique de la représentation des actions d’un homme comme preuves de son génie vers la figuration des codes physiques ou moraux du génie artistique. Par l’analyse des mythes et des signes utilisés par les artistes, les biographes et les critiques pour rendre compte du génie, il sera permis de révéler les codes visuels susceptibles d’ériger en vérité reconnaissable une appréciation subjective, ainsi que des modèles artistiques comme civiques pour l’art français.